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Elle survient lorsque le corps perd davantage de chaleur qu'il n'est
capable d'en produire.
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La température interne du corps s'abaisse au-dessous de 35°c.
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Grave entre 35°c et 32°c, l'hypothermie est très grave
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au-dessous de 32°c et peut conduire à la mort.
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Le corps se défend par :
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1°) la vasoconstriction : les vaisseaux sanguins périphériques
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se contractent pour limiter les échanges avec l'extérieur et
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protéger le "noyau central" c'est-à-dire les organes thoraciques
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et abdominaux et le cerveau.
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2°) le frisson : il s'agit de contractions répétées des muscles
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du squelette qui produisent de l'énergie.
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(D'après "Homéostase thermique
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chez les mammifères" par Dennis Grahn,
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Urgence Pratique, 2001, N°44)
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Les facteurs qui accélèrent l'hypothermie :
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- le vent, qui augmente le facteur de refroidissement (windchill),
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- l'humidité et le port de vêtements humides (transpiration, chute à l'eau),
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- la fatigue,
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- les traumatismes, notamment crâniens
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- certains médicaments, l'alcool
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- une nourriture insuffisante ou inadaptée,
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- une hydratation insuffisante.
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Comment reconnaître l'hypothermie :
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Stade 1 : la personne est lucide et frissonne, le cœur s'accélère (température de 35 à 36°c).
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Stade 2 : la personne somnole, les frissons disparaissent, le cœur et la respiration sont lents
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(moins de 35°c) ; dès ce moment, si les conditions sont défavorables (cf. facteurs d'accélération
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ci-dessus), anticipez l'évolution en faisant appel aux secours ; ATTENTION ! une personne
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fatiguée peut parfois passer directement au stade 2 (somnolence, absence de réaction).
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Soyez donc attentif à vos coéquipiers.
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Stade 3 : la victime est inconsciente ; des secours urgents sont indispensables.
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NE LAISSEZ JAMAIS UNE HYPOTHERMIE S'INSTALLER, REAGISSEZ DES LES
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PREMIERS SIGNES
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Comment redresser la barre :
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- hypothermie légère : faites des mouvements, ayez une activité physique (mais attention, cela
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consomme de l'énergie à compenser par la boisson et la nourriture) ;
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- se mettre au sec : monter la tente et se mettre dans le sac de couchage ; bloquer les échanges
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thermiques en s'enroulant dans une couverture de survie ou un sac "vapor barrier",
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allumer le réchaud ;
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- si une personne est en hypothermie, que l'on ne peut monter la tente et que la météo s'aggrave,
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faire appel aux secours : en les attendant, s'abriter (dans la pulka par exemple), prendre
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la position du fœtus, se serrer contre un autre équipier ;
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- si la victime est consciente, lui donner à manger et à boire petit à petit du thé sucré bien chaud ;
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- on peut utiliser des chaufferettes, mais l'effet semble surtout psychologique (ce qui est malgré
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tout important) ; l'application directe de chaleur a en effet peu d'action car, les signaux du "noyau
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central" du corps étant plus forts, les vaisseaux restent resserrés et les échanges de chaleur entre
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la périphérie et l'intérieur du corps sont toujours très faibles ;
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- éviter un réchauffement direct trop brutal par l'extérieur (mais ne craignez pas ce problème
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sous la tente), qui peut faire disparaître le frisson pourtant utile et provoquer une vasodilatation
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qui va, dans un premier temps, ramener vers la périphérie du sang qui serait plus utile pour
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éviter le refroidissement du noyau central (after drop),
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- surveiller l'évolution ; le retour du frisson est un très bon signe et il peut faire remonter
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la température de 0,5 à 2 degrés par heure.
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A lire :
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Médecine et montagne, par Jean Rivolier, Editions Arthaud, Paris 1956
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Urgence Pratique, numéro spécial sur "Le patient hypotherme", n°62 Janvier 2004
|
L'homme et le froid, Jacques Bittel et Gustave Savourey, Pour la Science, Janvier 1995
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