|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le réchaud.
|
|
|
|
|
Aux basses températures, les réchauds à gaz ne sont plus utilisables. Le butane gèle.
|
Le mélange butane-propane reste plus longtemps gazeux, mais avec un pouvoir
|
calorifique très insuffisant, tout comme celui des pastilles de carburant solide (méta).
|
Il faut alors utiliser des réchauds à essence.
|
|
|
|
|
Aux températures les plus basses, des difficultés supplémentaires apparaissent:
|
- l'utilisation d'essence automobile, moins volatile que l'essence C, rend indispensable
l'utilisation de pâte d'allumage semblable à celle utilisée pour allumer les barbecues;
|
- à -50°c, même l'essence C devient liquide à la sortie du gicleur, ce qui nécessite de la
réchauffer à la flamme d'un briquet préalablement tenu au chaud sur soi;
|
- les joints de caoutchouc deviennent cassants, avec un risque de perte d'étanchéité
|
et donc… d'incendie. Remplacez-les par des joints en cuir (à graisser périodiquement).
|
Vous pouvez aussi disposer de deux pompes, l'une montée sur le réchaud,
|
tandis que l'autre se trouve en secours, au chaud sous la doudoune.
|
|
L'utilisation du réchaud en plein air nécessite généralement un lourd pare-vent, et le
|
rendement est souvent médiocre. Il peut être amélioré en utilisant des " récupérateurs
|
de chaleur ".
|
|
|
|
|
|
|
Les réchauds à essence fonctionnent ainsi: on refoule l'essence vers le brûleur
|
en augmentant la pression dans le réservoir (grâce à une pompe).
|
L'essence liquide est amenée à traverser la zone du brûleur dans un tuyau métallique
|
où, sous l'effet de la chaleur, elle se vaporise.
|
La vapeur sous pression est alors injectée dans le brûleur où elle donne son meilleur
|
rendement. Un préchauffage du tuyau métallique est donc nécessaire pour initialiser
|
la réaction, obtenu généralement en laissant brûler un peu d'essence liquide
|
dans la coupelle du brûleur.
|
|
|
|
|
|
Paradoxalement, l'incendie est un danger majeur sur la banquise !
|
Quel randonneur polaire n'a pas subi les caprices d'un réchaud refusant obstinément de
s'allumer… puis se transformant subitement en lance-flammes, au risque de griller la tente
|
et tout ce qu'elle contient. Il est généralement fortement déconseillé d'utiliser le réchaud
|
sous la tente, sauf à disposer d'une grande abside, car les premières flammes,
|
lors de l'allumage, ne sont pas toujours facilement maîtrisables.
|
|
L'allumage est en effet le moment le plus délicat puisque c'est alors un peu d'essence
|
liquide, envoyée dans la coupelle, qui va s'enflammer. Attention ! Même de l'essence
|
répandue accidentellement sur de la neige, peut prendre feu. Une solution consiste à
|
utiliser systématiquement de la pâte d'allumage (ou une tablette de combustible solide
|
Esbit ou Meta) pour préchauffer le tuyau métallique, lieu de la vaporisation, et accélérer
|
ainsi la production d'une flamme stable.
|
|
|
|
|
D'une façon générale, il ne faut jamais laisser un réchaud sans surveillance, ne serait-ce que
|
pour éviter de perdre une bouilloire dont le fond brûlerait, une fois son contenu évaporé.
|
Soyez toujours prêt à éteindre des flammes en les étouffant, ou à jeter le réchaud enflammé
|
à l'extérieur de la tente (cuisinez " porte ouverte "). Votre présence permanente permettra
|
aussi de redonner régulièrement de la pression dans le réservoir en donnant quelques coups
|
de pompe (si l'on entend le régime faiblir ou si la flamme passe du bleu au jaune).
|
|
La consommation représente 0,2 à 0,3 litre d'essence par personne et par jour,
|
si le réchaud n'est utilisé que pour les besoins de la cuisine. Ne l'employez pour le
|
chauffage que si un équipier est malade ou souffre d'hypothermie.
|
|
Par sécurité et commodité, le réchaud et, le cas échéant, la bouteille d'essence, doivent être
|
fixés sur une planchette ou dans une caisse de protection (pour protéger la flamme du vent).
|
|
|
Enfin utilisez toujours le réchaud dans un lieu ventilé, car la combustion consomme
|
l'oxygène et peut dégager des gaz toxiques: oxyde de carbone ou vapeurs d'essence
|
incomplètement brulée
|
|
|
N'ouvrez jamais le réservoir ou la bouteille sans avoir préalablement "évacué" la pression
intérieure (par ouverture limitée du robinet). Effectuez cette opération à l'extérieur, loin
|
d'une flamme.
|
|
|
|
|
Respectez les phases d'un allumage prudent:
|
|
0. - Vérifiez l'absence de fuites (serrage de la fixation des tuyaux et du bouchon
|
de la bouteille)
|
1. - Le cas échéant, préchauffez avec de la pâte d'allumage.
|
2. - Robinet fermé, pompez (ni trop ni trop peu) pour donner de la pression dans
|
la bouteille.
|
3. - Ouvrez légèrement le robinet pour qu'un peu d'essence liquide apparaisse
|
dans la coupelle.
|
4. - REFERMEZ IMMEDIATEMENT LE ROBINET.
|
5. - Enflammez l'essence et attendez qu'une température suffisante pour vaporiser
|
l'essence soit atteinte (bruit catactéristique).
|
6. - Si la flamme menace de s'éteindre ou si la température semble insuffisante,
|
ouvrir et refermer à nouveau rapidement le robinet d'essence.
|
7. - Une fois le processus lancé (flamme bleue), ouvrir progressivement le robinet
|
d'essence.
|
|
|
|
|
|
|
|
Poser une question
|
Faire une suggestion
|
|
|
|
Retour à la page d'accueil
|
|