Les vêtements.
Les vêtements de l'explorateur polaire doivent à la fois le protéger contre le froid,
contre le vent et contre l'humidité.

Le froid et le vent se combinent pour donner un " froid ressenti " d'autant plus important
que le vent est violent. On évalue ce froid ressenti par un nombre appelé " windchill " ou
parfois par une température équivalente (voir tableau
). Les abaques ci-dessous
permettent un calcul approximatif du windchill.
Contrairement au froid et au vent qui sont des agressions du milieu extérieur,
l'humidité est le plus souvent due à la propre transpiration de l'homme,
en particulier lorsqu'il fait un effort important.

Pour se protéger contre l'effet combiné du froid et du vent, le principe de base est la
protection multicouche. L'air, "piégé" entre les couches de vêtements, agit comme
isolant.
Il faut donc éviter que ces vêtements ne soient trop serrés.
Ainsi, quatre couches serrées protégéront moins bien que deux couches " amples ".

Mais la première précaution contre l'humidité est d'éviter de transpirer. Quand on
commence à transpirer, il faut retirer une couche de vêtements. Au fur et à mesure
que l'effort s'intensifie, on est donc souvent conduit à un "effeuillage" progressif.

La couche extérieure: Gore-Tex
Version ultime de l'"effeuillage"
Les vêtements en duvet, doudoune notamment, mais aussi moufles et surpantalon,
ne doivent pas être utilisés pour la marche, car le duvet se gorgerait d'eau
de la transpiration et perdrait ses qualités d'isolation.
Par contre, c'est une protection idéale pour conserver sa chaleur au camp,
après l'effort, car il emprisonne dans sa texture une grande quantité d'air isolant.
Au camp, par temps très
froid: les vêtements en
duvet.
La tête et les yeux.
Protéger sa tête, c'est aussi protéger tout son corps contre la sensation de froid : un simple
bonnet est d'emblée la protection minimum. Quand le vent et le froid sont intenses, il faut
alors envelopper aussi complètement que possible la tête dans une capuche. Bordée de
fourrure, elle crée à l'intérieur un microclimat "tempéré", tout en ne gênant pas la respiration.
Un microclimat à l'intérieur
de la capuche
Mais les conditions les plus rudes, tel un fort vent de face, exigent aussi le port d'une
cagoule, voire d'un masque en néoprène. Il faut alors veiller à l'existence d'une ouverture
assez large devant le nez et surtout la bouche, si l'on veut éviter que la respiration
ne forme une chape de glace à la surface. Une autre solution efficace pour protéger
les joues et surtout le nez des gelures consiste à y coller une "deuxième peau" (vendue
pour soigner les ampoules) qui les protégera du contact direct du vent sans géner la
respiration.
Vent de face:
masque en néoprène.
Les yeux doivent être protégés en permanence, sous peine d'ophtalmie (sanction
minimum : deux jours d'arrêt, les yeux bandés). Le masque de ski assure une bonne
protection, mais il est difficile d'éviter qu'une couche de buée ne se forme à l'intérieur.
C'est pourquoi, chaque fois que ce sera possible, c'est-à-dire par vent faible,
on préférera des lunettes de glacier.
L'apparition de buée sur les lunettes reste un problème difficile à résoudre.
On peut parfois trouver une disposition relative de la capuche, du masque
et des lunettes, qui permette de conserver une visibilité acceptable.
Faute d'une telle solution, en dernier recours, la technique des lunettes traditionnelles
inuits peut être employée. Elles obturent les yeux qui ne peuvent voir qu'à travers
une étroite fente horizontale, limitant ainsi la lumière entrante.
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