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A la bonne soupe ! ! !
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L'alimentation des expéditions polaires est un sujet qui mériterait un site
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Web à lui seul. Nous nous en tiendrons donc aux 13 commandements
alimentaires du marcheur des pôles.
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1°) Prévoir " large " en termes d'apport calorifique. D'environ 4000
calories en début d'expédition, les besoins augmenteront régulièrement
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pour dépasser 5000 cal, voire approcher 6000 calories. N'oubliez pas
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qu'une expédition polaire s'inscrit dans la durée et que l'objectif " perte de
poids zéro " doit donc être recherché (nous l'avons atteint en 1992, en
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même temps que le Pôle Nord magnétique).
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2°) On ne le dira jamais assez, les aliments doivent avoir une consistance
évitant le gel. Les aliments lyophilisés ou déshydratés doivent être
privilégiés, également bien sûr pour des raisons de poids. Essayez donc
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de manger par -40°c un gâteau de riz en boite de conserve ! ! !.
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3°) Considérez avec prudence ceux qui affirment qu'il vous faut faire
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des réserves de poids avant de partir, car votre dépense énergétique
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sur place augmentera en conséquence et il faudra donc théoriquement
emporter plus d'aliments.
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4°) Deux repas majeurs : un petit déjeuner copieux et hydratant (avec
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muesli par exemple, voire couscous ou hachis parmentier) et un dîner
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ayant les mêmes qualités, où l'accent sera mis sur les sucres lents (pâtes,
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riz…) … sans oublier, si l'on aime çà, une bonne tisane avant de se coucher.
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5°) Face aux grands froids et surtout face à un effort prolongé, par rapport
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à l'alimentation jugée habituellement idéale, un complément en graisse est
indispensable. Ainsi, les lipides peuvent constituer jusqu'à 60% de la ration
calorique, alors qu'ils ne représentent que 30-40% chez les personnes
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sédentaires. Il pourra s'agir de pemmican, de dosettes de beurre que l'on
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mettra dans la soupe, voire d'une gâterie (un bon saucisson ! ! !).
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6°) Deux formules sont possibles pour le repas de midi : soit les
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vivres de courses " renforcées " (repas froid + boisson chaude), soit la
réhydratation d'un plat en utilisant l'eau très chaude d'une thermos
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réservée à cet effet. Les deux ont leurs avantages.
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7°) Pour les vivres de course (comme pour les repas principaux),
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la variété est un atout : barres de céréales, " Mars " ou autres, fruits
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secs, chocolat, mélange apéritif (y compris salé), nougat, caramels etc.
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8°) Des biscuits de l'armée, biscuits de régime etc. feront office de pain
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lors des repas.
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9°) Enfin, n'oubliez pas de protéger les rations alimentaires.
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Les exemples ne manquent pas d'expéditions où la fuite d'essence dans
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les pulkas a conduit à l'échec, pour cause de nourriture contaminée.
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A ce titre les sacs plastiques à zip, de type congélation, dans lesquelles
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nous préconisons d'emballer chaque ration journalière, ne sont pas une
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protection suffisante.
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10°) La ration journalière va du repas du soir aux vivres de course du
lendemain après-midi. Un nouveau sac est pris le soir au moment de monter
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le camp. Les vivres de course sont alors placées dans les poches pour y
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avoir facilement accès pendant la marche.
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11°) Un repas bien conçu doit représenter 1,2 kg par jour, pour 5000
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calories.
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12°) Les restes (s'il y en a, ce qui est généralement le cas en début d'expé)
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seront placés dans deux sacs où l'on pourra puiser en cas de nécessité, l'un
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pour le sucré, l'autre pour le salé.
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13°) La vaisselle indispensable se limite à une cuillière, un couteau type
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Opinel et un bol ou une gamelle en plastique à fond plat et large (pour
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éviter de renverser le contenu). Dans un souci de stabilité du récipient,
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certains utilisent même une gamelle pour chiens. Pour manger directement les
lyophilisés dans leurs sachets, pensez à prendre une cuillère assez longue.
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